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esprit-tubal

Histoires de pêche.

Go Big or Go Home

Quelques jours après mon retour d'Espagne, je suis toujours autant motivé à pêcher. Et aujourd'hui, j'ai envie de me focaliser sur du gros brochet, en pêchant d'une manière différente les lacs que nous pratiquons déjà depuis quelques années. 

Je propose à Olivier de se joindre à moi, un pote qui a débuté en float-tube il y a quelques années et qui pêche principalement en rivière. C'est sa première vraie sortie en lac aujourd'hui. Nous sommes sur l'eau à 8h, la journée s'annonce belle, le soleil est déjà bien présent.

J'annonce la couleur : "Bon, aujourd'hui, faut pas qu'on s'attende à avoir dix touches, par contre, si on a la chance d'en avoir au moins une, faudra pas se louper." C'est acté, on vise le gros, et ça va se jouer au mental. Je lui prête un leurre de valeur sûre. Pour l'anecdote, Olivier est venu sans matériel. Il s'est fait braquer sa voiture quelques jours plus tôt.

On se met à l'eau, grand soleil, légère brise, première chaleur annoncée. On s'écarte directement de la berge pour mettre en place la tactique. Leurre souple pour Olivier, gros jerk pour moi, nous pêchons autour de grandes zones d'arbres immergés ou longues cassures entre 5 et 12 mètres d'eau, en restant à bonne distance des spots. 

Deux heures passent avant qu'Olive constate le premier suivi du jour, une grosse ombre derrière son leurre. De mon côté, je prends une tape timide en pleine eau.

Midi passe quand on contourne un dernier bosquet d'arbres avant la pause déjeuner. Olive me devance. Soudain, il lève sa canne, pensant être accroché. Je m'écris en observant son scion "put*** mais ferres ! t'as un poisson !". Et vu la fréquence des coups de tête, c'est un gros ! Le combat débute. Le poisson, qui a pris le leurre sur la descente, est encore loin.

Enfin, il monte en surface. Pouah la poutre !! La bête est vraiment massive. Elle disparaît immédiatement dans un rush surpuissant. La pression monte, j'hurle des conseils à mon collègue, qui subit complètement le combat. Le broc réapparaît plusieurs fois en surface pour repartir d'un simple coup de caudale, d'une puissance hallucinante. La scène se répète 4 ou 5 fois.

Le poisson montre enfin des signes de fatigue, je m'approche avec l'épuisette. Cette dernière n'a pas encore été inaugurée. Jusqu'à ce jour je n'en utilisais pas, mais pour des raisons de sécurité (pour le poisson et le pêcheur) et également pour assurer les prises, j'ai changé d'avis.

Bref, à mon tour d'assurer, l'adrénaline est à son comble, le broc est piqué juste au bord de la mâchoire, je n'aurais qu'un seul essai. J'attends un dernier rush puis je me lance. WOUHHH !!!! la bête rentre la tête la première puis s'immobilise dans le filet, c'est la délivrance ! 

On se précipite vers la bordure pour une séance photo puis une belle relâche en eau claire. 103 cm !! Record pour Olive !

Premier poisson du jour et record perso pour Olivier.
Premier poisson du jour et record perso pour Olivier.
Premier poisson du jour et record perso pour Olivier.
Premier poisson du jour et record perso pour Olivier.

Premier poisson du jour et record perso pour Olivier.

La journée est déjà réussie ! Euphoriques, nous nous accordons une bonne pause.

De retour sur l'eau après 14h, on décide de continuer avec la même stratégie. L'après midi se déroule sous un soleil de plomb. On palme sur quelques kilomètres autour de différents spots, toujours entre 5 et 12m, voire plus. Coté broc, aucune activité n'est à signaler. Mais on continue d'insister. 

C'est vers 19h, au moment où le soleil commence à baisser son intensité, que cette journée de pêche réussie va se transformer en journée de pêche exceptionnelle. 

Nous abordons une nouvelle ligne de grands arbres, disposée sur une pente raide faisant varier le fond de 3 à 12m d'eau. Nous la pêchons depuis le large. Olive me devance. Soudain il annonce "Merde.. une branche..". Je me retourne vers lui, il semble s'être décroché vu qu'il continue à ramener... Puis il se met à crier "MAIS NON UN BROOC !!". Il lève sa canne, un brochet se débat en surface. Mais ferres bordel !!!

C'est pendu ! et c'est gros !! Encore... Le combat qui suit est complètement différent du précédent. Le poisson reste en surface en serpentant puis en secouant sa tête hors de l'eau, gêné par le leurre. Ayant attaqué pratiquement dans les palmes d'olivier, il arrive rapidement à ma portée. Je m'empresse de sortir l'épuisette. C'est à cet instant à peine que je constate que ce poisson est monstrueux !! Je dois m'y employer à deux reprises pour le faire entrer entièrement dans le filet. 

De nouveau donc, on regagne la rive pour la mesure et les photos. Le broc est vraiment lourd, je le dépose doucement sur l'herbe mouillée. Puis on le mesure. Olive tient le mètre au niveau de la caudale et je m'occupe de le dérouler jusqu'à la gueule. "Non mais stop là !" mon collègue pense que je lui fait une blague, mais j'arrive à peine au bout de la mâchoire.

"- Quoi ? il fait combien ?

- 123

- Mais non.. bloque pour voir. " 

J'ai du mal à le croire, je vais donc vérifier par moi même. 

- Mais non regarde bien, il fait 124..."

On vérifie à nouveau, bien à plat et on tombe au même résultat... Hallucinant..

Incroyable.. c'est peut-être le poisson d'une vie, et il vient de le faire sur sa première vraie sortie au broc.  Il rend presque anecdotique le magnifique 103 pris tout à l'heure. 

Allez quelques photos et il faut vite le remettre à l'eau. Il faut absolument qu'il reparte en bonne forme dans son élément sinon je vais m'en vouloir. Une telle bête.. 

Après 2-3 prises de vue et une bonne ré-oxygénation, il repart doucement vers le fond. Et nous, on finit dans la flotte en waders, comme deux abrutis.

Quelle journée...

Le broc d'une vie ?
Le broc d'une vie ?

Le broc d'une vie ?

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