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esprit-tubal

Histoires de pêche.

Ce genre de session...

Après une période un peu difficile : météo compliquée, nombreuses sorties frustrantes au tarpon ou encore matinée de pêche sans trouver de solution, nous nous retrouvons sur l'eau avec Mat ce matin pour tenter de reprendre du plaisir avec quelques poissons dans le petit cul-de-sac marin.

On rame face au vent pendant plus d'une demi-heure avant de s'arrêter à l'entrée d'une baie bordant un îlet. Le vent souffle déjà fort, nous avons oublié l'ancre flottante, tant pis, on ne pêchera pas en dérive.

Les minutes passent et à part une micro tape au leurre souple, rien d'engageant ne s'annonce. Ma motivation, usée par les défaites contre les tarpons de ces derniers jours, est en berne. C'est sans compter sur Mathilde, qui prend les choses en main en nous guidant vers une bordure exposée au vent : "pour prendre du pagre" annonce-t-elle. 

Sur mon premier lancer, des dizaines de petites carangues gros yeux se jettent sur mon stickbait. Fish on ! ça fait du bien. A peine le temps de la remettre à l'eau, que Mat annonce aussi un poisson. Un joli petit pagre ! Puis un autre au lancer suivant, puis encore un, elle enchaîne !

Pagres party !
Pagres party !
Pagres party !
Pagres party !

Pagres party !

Sur une canne ultra light, le plaisir est au rendez-vous !
On décide de se décaler en continuant de pêcher en suivant la bordure. Cela s'avère payant car Mathilde continue à toucher du poisson au leurre souple.

De mon côté, je me remets à pêcher au stickbait et attrape un barra après une attaque hallucinante ! Il est entièrement sorti de l'eau pour prendre le leurre.

Attaque spectaculaire pour ce barra.

Attaque spectaculaire pour ce barra.

Nous arrivons maintenant sur un secteur un peu plus profond, Mathilde continue à s'appliquer en prospectant au leurre souple. 

La mission du jour est d'attraper notre premier bonefish, et on se dit qu'il y'en a surement qui traînent sur ce spot en bordure de flat.

Il faut peu de temps à mon binôme pour l'accomplir ! 

Mini Bonefish mais c'est notre tout premier !

Mini Bonefish mais c'est notre tout premier !

Nouveau point d'ancrage, toujours sur le même spot, on sait que ces poissons aiment vivre en banc donc on va essayer d'en faire un plus gros.

Encore une fois, Mathilde ne se fait pas attendre, et pique un poisson qui a l'air beaucoup plus joli. Je reste spectateur d'un magnifique combat maîtrisé de bout en bout. 

Un superbe bone ! qui mérite une petite séance photo sur le premier flat à proximité.

Un poisson extrêmement combatif !

Un poisson extrêmement combatif !

La matinée aurait pu s'arrêter là.

Mais on veut encore en profiter.

On choisit de changer de spot en se rapprochant de l'océan. Le vent continue de souffler et remue le sable sur les hauts fonds. L'eau est un peu trouble et quelques rares oiseaux plongent à un endroit. Il doit y avoir des bancs de poissons fourrage et donc peut-être, des prédateurs.

Je mets une nouvelle fois mon stickbait au bout de la ligne, et effectue de longs lancers vers les vagues en ramenant rapidement. Près d'une demi-heure s'écoule sans voir le moindre poisson, nous avons beaucoup dérivé. 

Je lance une énième fois mon leurre. Au moment ou il tombe dans l'eau, j'ai ce genre de pressentiment que quelque chose va se passer...

Je commence la récupération et c'est à ce moment que je les vois.

Au début, je ne distingue pas bien ce que c'est ni combien il y en a : 3, 4, 5 peut-être. Des tarpons ? non, des carangues... elles sont énormes ! Tout se passe en une seconde mais le temps semble s'être arrêté. Elles tournent comme des furies sous le pauvre stickbait qui tente de s'échapper, l'impact semble inévitable et imminent. 

BOOM. La secousse est violente. En grande maîtrise de mes émotions, j'hurle comme un demeuré. Le chant du frein arrive à peine à me couvrir. 

Ça s'annonce compliqué. Entre la tresse en fin de vie, l’agrafe en bout de ligne placée par flemme de faire un nœud à chaque changement de leurre, les hameçons triples inadaptés à la pêche exotique et le moulinet de pêche en eau douce qui commence à être rongé par le sel, l'inadéquation de mon matériel face a ce type de poisson me saute aux yeux. Bref, je ne suis pas au summum de la sérénité. Il va quand même falloir gérer. 

Pendant ce temps, la bobine se vide, et je n'ai presque plus de tresse. Pas le choix, Mat commence à ramer face au vent car le poisson se dirige vers le large. Heureusement sur ce secteur, il n'y a pas de rochers ni de coraux qui pourraient me couper, ça va se jouer à 2 contre 1.

Grâce à Mathilde, j'arrive à stopper le premier rush. La bête s'est arrêté juste avant les rouleaux. Le duel commence, pour 2 mètres repris, elle en reprend 3 dans des accélérations menaçantes. Puis le rapport s'inverse. 

Petit à petit, on l'aperçoit. C'est une magnifique carangue hippos. Certainement ma plus grosse carangue à ce jour, Mexique compris. 

La lutte a maintenant clairement tourné à notre avantage. Mais la mise au sec s'avère l'étape la plus cruciale. Je dois mettre une tension maximale pour que Mathilde puisse atteindre le poisson avec l'épuisette. 

Après deux essais loupés, la carangue livre un ultime rush surpuissant. Miracle, les hameçons l'ont encaissé. La troisième tentative est la bonne, la prise est dans le filet. Je me jette à l'eau pour éviter qu'elle ne se débatte contre le boudin du kayak. YEEEEEEEEEEEWWWW !!! C'est la délivrance ! Quel poisson !

Je peux maintenant la décrocher tranquillement dans l'eau. Les hameçons sont pratiquement tous ouverts...

Après quelques photos, elle repartira, un peu essouflée !

C'est pour ce genre de moment qu'on aime la pêche...
C'est pour ce genre de moment qu'on aime la pêche...

C'est pour ce genre de moment qu'on aime la pêche...

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